Les derniers fringilles
Je pense que ce sera le dernier rendez-vous de cet hiver avec les passereaux de la mangeoire, tout simplement parce que passé cette période, il convient d'arrêter progressivement de nourrir les oiseaux qui n'en ont plus besoin. Il faut en effet savoir que même les espèces qualifiées de granivores (comme le Moineau domestique, le Pinson des arbres...) assurent à leurs jeunes un régime alimentaire essentiellement carnivore qui favorise leur croissance par sa richesse en protéines.
Revoilà un oiseau connu du blog mais aux couleurs toujours aussi spectaculaires : le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis). Ici, il s'agit d'une femelle puisque le rouge facial ne s'étend pas derrière l'oeil (ce qui serait le cas chez un mâle). Il est d'ailleurs pour cette raison (et pour la variété de ses gazouillis) élevé en cage depuis l'Antiquité (on retrouve des Chardonnerets élégants sur certaines mosaïques antiques). Son nom lui vient de l'habitude qu'il prend en automne de se nourrir des graines de Chardons ou de Cardère en se perchant au dessus.
Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), femelle (Mars 2011, Gometz le Châtel, 91, EOS 50D 300 mm f4)
Je ne présente plus le Tarin des aulnes (Carduelis spinus) encore présent en nombre à la mangeoire et qui devrait nous quitter bientôt pour rejoindre son aire de nidification (montagnarde ou nordique). Il sera alors beaucoup plus discret qu'il ne l'est en hiver. A noter qu'à l'instar de nombreuses espèces de passereaux considérés comme communs, le Tarin des aulnes décline même si les causes ne sont pas formellement identifiées. Vous reconnaîtrez d'abord une femelle à sa poitrine blanchâtre rayée de noir et un mâle aux couleurs jaune et vert vif et à la calotte noire.
Tarin des aulnes (Carduelis spinus), femelle (Mars 2011, Gometz le Châtel, 91, EOS 50D 300 mm f4)
Tarin des aulnes (Carduelis spinus), mâle (Mars 2011, Gometz le Châtel, 91, EOS 50D 300 mm f4)