Vous prendrez bien un petit ver...
Lorsque la mer se retire le temps de quelques heures, une foule nombreuse se rue sur l'estran pour une bonne partie de pêche à pied.Nous avons déjà parlé des limicoles mais ils ne sont pas les seuls, et la zone intertidale est également ponctuée de taches blanc pur qui parcourent les hectares de vase, de sable et de varech à la recherche d'à peu près tout ce qui bouge. L'aigrette garzette (Egretta garzetta) n'est en effet pas difficile : avec son bec en forme de poignard, elle catpure et dévore crustacés, molllusques...et même annélides (vers marins segmentés dont certains portent le doux nom d'Ophelia pour une fois que les noms latins ne sont pas barbares !). Comme sa morphologie le rappelle, l'aigrette garzette est un petit héron, sans doute le plus commun de nos côtes, mais on peut aussi le trouver à l'intérieur des terres. Contrairement à sa cousine la Grande aigrette (Ardea alba) dont je vous ai déjà parlé, celle-ci niche communément en France et peut-être observée toute l'année. Outre ce blanc pur (presque éblouissant dans les jumelles), ce qui étonne le plus chez cette espèce est la couleur de ses pattes : noires sur le tibia et jaune vif au niveau des doigts. Je ne sais pas quel avantage cela peut donner à l'oiseau (peut-être aucun d'ailleurs, simple facétie de la nature). J'espère qu'après cette présentation, les pêcheurs à pied et les ramasseurs d'annélides jetteront un petit oeil (admiratif) à la concurrence !
Aigrette garzette (Egretta garzetta) en alerte à marée basse (Aber de Roscoff, août 2012, EOS 50 D + 300 mm f4 + extender 1.4 x)
Aigrette garzette (Egretta garzetta) pêchant dans le varech à marée basse (Aber de Roscoff, août 2012, EOS 50 D + 300 mm f4 + extender 1.4 x)
Aigrette garzette (Egretta garzetta) pêchant à marée basse (Bretagne, août 2012, EOS 50 D + 300 mm f4 + extender 1.4 x)
Aigrette garzette (Egretta garzetta) pêchant à marée basse (Bretagne, août 2012, EOS 50 D + 300 mm f4 + extender 1.4 x)