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20 septembre 2016

Une armée de solitaires

Je profite de l'abondance d'abeilles solitaires du genre Anthidium couramment appelées Anthidies ou abeilles cotonnières sur les fleurs de Salicaires du Parc de Gerland pour poster quelques photographies et rappeler que le service de pollinisation des fleurs (et de celles que nous cultivons en particulier) est loin d'être le seul fruit du travail de l'Abeille domestique (Apis mellifera). La pollinisation a existé bien avant l'apparition de l'abeille domestique et nombreux sont les insectes susceptibles de la réaliser. Le groupe d'Hyménoptères comprenant l'Abeille domestique (les Apoidea) est riche de centaines d'espèces d'abeilles dites "solitaires" qui nourrissent leur progéniture de nectar et de pollen et participent largement à la reproduction des plantes à fleurs. Les débats actuels autour de l'utilisation des pesticides sont focalisés sur quelques espèces bien connues dont l'Abeille domestique ou le Bourdon terrestre (Bombus terrestris) parce que ce sont ces populations qui sont le mieux étudiées. De part la taille de leurs colonies (une colonie d'abeilles domestique comprend environ 10 000 abeilles, une colonie de bourdons terrestres quelques centaines d'ouvrières), ces espèces sont sans doute plus robustes aux effets des pesticides comme les néonicotinoïdes que les espèces solitaires comme les Anthidies ou encore les Osmies. Pour en revenir aux Anthidies, ces espèces ont la particularité de récupérer des fibres végétales pour tisser leur nid ce qui leur vaut le surnom d'abeille cotonnière. Les mâles sont beaucoup plus gros que les femelles sur lesquels ils sautent à la moindre occasion ce que j'ai pu constater ce matin. Les femelles possèdent un ensemble de soies sur la face ventrale de leur abdomen appelée brosse ventrale qui leur permet de récolter du pollen dont elle nourrit sa progéniture. Vous pourrez retrouver de très jolies photos et explications dans un chouette article en suivant ce lien !

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Anthidie (Anthidium sp.) mâle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Anthidie (Anthidium sp.) femelle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). Les nectaires de la fleur se trouvent au fond de la corolle ce qui oblige l'abeille à insérer ses pièces buccales différenciées en langue à l'intérieur de celle-ci. (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

 

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Anthidie (Anthidium sp.) femelle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Accouplement d'Anthidies (Anthidium sp.). Le mâle presque deux fois plus gros que la femelle bondit dessus et ne lui laisse guère le choix... (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Anthidie (Anthidium sp.) femelle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). Le genre Anthidium est facile à reconnaître à la forme de son abdomen globuleux et à ses motifs latéraux jaune vif. Sa pilosité la différencie au premier coup d'oeil d'une guêpe. (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Accouplement d'Anthidies (Anthidium sp.). Madame semble continuer à butiner...(Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Anthidie (Anthidium sp.) mâle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). Pendant ce temps là, une autre toute petite abeille s'est posées délicatement sur les ailes du géant ! (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Cette Abeille domestique (Apis mellifera) tire sa révérence, pendue aux chélicères d'une araignée-crabe (Misumena vatia) qui vient de la paralyser de son venin puissant agissant très rapidement. (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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K
Merci pour le lien, je suis flattée.
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