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16 novembre 2019

Enfin du nouveau !

Voici la raison d'une si longue inactivité sur ces pages. La gestation aura duré un peu plus de 3 ans mais quel plaisir de vous présenter ce Guide pratique des papillons de France tout juste paru (le 14 novembre 2019) aux éditions Delachaux et Niestlé. Avec mes 2 coauteurs, nous avons vraiment essayé de mettre au point une clé de détermination qui permette à tout un chacun, sur la base d'une photo de papillon, d'aller le plus loin possible dans l'identification de l'individu rencontré à l'aide de près de 700 photos pour nos 257 espèces de papillons de jour (Papilionoidea) de France métropolitaine. Cette clé de détermination fonctionne par blocs d'espèces semblables, plus facilement comparables car systématiquement disposées côte à côte. Chaque espèce bénéficie de surcroît d'une page dédiée qui présente, en plus de ses caractères morphologiques, les principales exigences écologiques de l'espèce de façon très imagée à l'aide de petits diagrammes. Quelques anecdotes biologiques viennent pimenter ces descriptions. L'introduction du guide fournit par ailleurs une petite histoire naturelle de nos papillons, ainsi que quelques conseils pour les observer, pour les photographier, et quelques éléments pour comprendre pourquoi ils disparaissent actuellement si vite de nos paysages.

J'espère sincèrement qu'il pourra être utile à celles et ceux qui veulent entrer dans le monde fascinant des insectes, en commençant par une porte joliment colorée et papillonnante !

Au plaisir d'un retour progressif vers un peu plus d'activité sur ces pages !

JPM

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17 avril 2017

Les deux soeurs du printemps

J'ai déjà publié plusieurs photographies de la Proserpine (Zerynthia rumina) sur ce blog. Cette espèce magnifique est emblématique des garrigues et vole au début du printemps en même temps que son espèce soeur, la Diane (Zerynthia polyxena) dont voici quelques clichés. Les deux espèces ne diffèrent que par quelques détails, notamment l'absence de taches rouges sur les ailes antérieures de la Diane ainsi qu'une tache noire striée de jaune à la base de l'aile postérieure alors qu'elle est noire chez la Proserpine. Les similitudes apparentes entre ces deux espèces ainsi que la parenté de leurs plantes-hôtes, les Aristoloches (chacun de ces deux papillons pondant en général sur des espèces différentes d'Aristoloches), témoignent du passage de la denrière glaciation. Il est vraisemblable qu'au cours de cet épisode froid, l'ancêtre de ces deux espèces s'est replié vers le sud dans un refuge ibérique et un refuge italien et balkanique. Les populations isolées de ces deux refuges glaciaires se sont différenciées pour donner les deux espèces actuelles qui ont reconquis le sud de la France lors du réchauffement qui a suivi la glaciation. Les chenilles des deux espèces accumulent les composés toxiques des Aristoloches, les acides aristolochiques, qui les rendent elles-aussi toxiques pour leur prédateurs.

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Diane (Zerynthia polyxena) en train de surveiller son territoire. La Diane est une espèce protégée en France. (Var, avril 2017, EOS 50D + 100 mm macro).

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Diane (Zerynthia polyxena) en train de surveiller son territoire. La Diane est une espèce protégée en France.(Var, avril 2017, EOS 50D + 100 mm macro).

15 avril 2017

Le petit bijou du Var

Il est à la fois rare dans le temps et dans l'espace, unique dans sa couleur !  Le Faux-Cuivré smaragdin (Tomares ballus) ne se montre qu'entre fin mars et fin avril dans la végétation clairsemée des terrasses abandonnées du Var et de quelques stations des Bouches du Rhône. L'adjectif smaragdin vient du latin smaragdus qui signifie émeraude et fait référence aux écailles situées à la base des ailes qui arborent cette couleur si inhabituelle chez nos papillons. Avec l'âge, elles bleuissent pour devenir turquoise comme c'est le cas chez les individus photographiés ici. Ce Lycénidé très localisé semble hélas en déclin du fait de la disparition de ses habitats favoris. Il bénéficie du statut de protection national ce qui interdit strictement de la capturer...sauf à travers le viseur de l'appareil photo !

 

Tomares_ballus_080417_3_GFFaux-Cuivré smaragdin (Tomares ballus). Cet individus comme les autres photographiés ici ne sont pas frais car le semis d'écailles initialement vert émeraude a légèrement bleui. (Avril 2017, Var, Canon EOS 50D + 100 mm macro).

 

Tomares_ballus_080417_2_GFFaux-Cuivré smaragdin (Tomares ballus). Les adultes se perchent souvent sur des herbacées un peu plus hautes pour surveiller leur territoire comme c'est le cas ici. (Avril 2017, Var, Canon EOS 50D + 100 mm macro).

 

Tomares_ballus_080417_6_GFFaux-Cuivré smaragdin (Tomares ballus). Cette espeèce rare et menacée fait 'lobjet d'une protection sur notre territoire national et ne doit en aucun cas être capturée. (Avril 2017, Var, Canon EOS 50D + 100 mm macro).

30 octobre 2016

Popeye dans les Alpes

Faire du bruit, encore et toujours du bruit ! Dès qu'il fait assez chaud pour activer l'organisme, les criquets mâles se mettent à frotter vigoureusement leurs fémurs contre leurs ailes pour produire un chant à destination des femelles. Ce chant est unique pour chaque espèce et les prairies résonnent de ces stridulations du milieu de matinée jusqu'en fin d'après-midi, avant que les sauterelles ne prennent le relai jusque tard dans la nuit. Parmi les criquets les plus communs en montagne en figure un dont les pattes présentent une particularité qui lui vaut un bien amusant surnom. Le renflement d'un des articles de ses tarses au niveau de la patte antérieure donne l'impression de biceps bien musclés chez le Gomphocère sibérien (Gomphocerus sibiricus) si bien qu'on l'appelle souvent le criquet Popeye ! A quoi peut bien servir ce renflement, je n'en ai aucune idée, peut-être à rien du tout d'ailleurs...Et d'après la dernière photographie présentée ci-dessous, il n'en a pas la moindre idée non plus !

 

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Gomphocère sibérien (Gomphocerus sibiricus) mâle dans une prairie. Le renflement de l'un des articles des tarses antérieurs est une curiosité de la nature bien visible ici (Parc National de la Vanoise, août 2016, EOS 50 D + 100 mm macro)

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Gomphocère sibérien (Gomphocerus sibiricus) mâle dans une prairie. On distingue les criquets (Caelifères) des sauterelles (Ensifères) par la longueur de leurs antennes, les criquets le ayant plus courtes que leur corps. (Parc National de la Vanoise, août 2016, EOS 50 D + 100 mm macro)

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Gomphocère sibérien (Gomphocerus sibiricus) mâle dans une prairie en train de se nettoyer la tête avec ses pattes antérieures...ou bien de se demander à quoi peut bien lui servir ses gants de boxes ! (Parc National de la Vanoise, août 2016, EOS 50 D + 100 mm macro)

20 octobre 2016

Trésors de la Vanoise

En été, les prairies fleuries montagnardes (particulièrement des Alpes) regorgent de sujets à 6 pattes pour le photographe. Les mois de juin, juillet et août voient le nombre d'imagos de papillons augmenter crescendo et il n'est pas rare de compter une trentaine d'espèces sur le même site dans ces environnements exceptionnels dont le Parc National de la Vanoise situé en Savoie fait partie. L'un des plus spectaculaires de ces papillons a les ailes à peine plus grandes qu'un ongle de pouce et pourtant, quelle couleur chez le mâle ! Il s'agit du Cuivré de la verge d'or (Heodes virgaureae), qui appartient à la grande famille des Lycenidés (celle des azurés) et qui se reproduit comme beaucoup de cuivrés en pondant sur des plantes de la famille de l'Oseille (rumex spp.). Il abonde notamment sur les fleurs d'Achillée (Achillea sp.) qu'il butine tout en défendant son territoire contre tout intrus, y compris des papillons d'espèces différentes. Et lorsqu'il ouvre les ailes, l'observateur est ébloui par cette couleur d'un orange à nul autre pareil...magnifique !

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Cuivré de la verge d'or (Heodes virgaureae) mâle imago en train de se réchauffer après une pluie (Parc National de la Vanoise, août 2016, Canon EOS 50 D + 100 mm macro)

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Cuivré de la verge d'or (Heodes virgaureae) mâle imago en train de se réchauffer après une pluie (Parc National de la Vanoise, août 2016, Canon EOS 50 D + 100 mm macro)

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Cuivré de la verge d'or (Heodes virgaureae) mâle imago en train de se réchauffer après une pluie (Parc National de la Vanoise, août 2016, Canon EOS 50 D + 100 mm macro)

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Cuivré de la verge d'or (Heodes virgaureae) mâle imago immobile parce que transi par le froid passager d'un épisode pluvieux (Parc National de la Vanoise, août 2016, Canon EOS 50 D + 100 mm macro)

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10 octobre 2016

Seulement la couleur !

Les Caloptéryx sont étymologiquement les Odonates aux belles (Kalos en grec) ailes (Pteryx en grec). Il est vrai que les fumures plus ou moins larges que portent leur ailes donnent un certain cachet à ces zygoptères. Cette beauté est accentuée par l'iridescence du reste du corps de l'animal qui apparaît par conséquent d'une couleur légèrement différente selon la direction depuis laquelle on le regarde. En effet, l'angle de réfraction de la lumière dépend de la longueur d'onde de celle-ci, d'où des couleurs différentes selon l'angle que votre regard fait avec l'animal. Le Caloptéryx hémorrhoïdal (Calopteryx haemorrhoidalis), espèce plutôt méridionale, porte un nom pour le moins évocateur. Nul besoin de chercher des veines mal placées chez cette libellule, le terme hémorrhoïdal renvoie à la couleur rouge vif du catadioptre des mâles, c'est à dire à la partie ventrale située à l'extrémité de l'abdomen. J'ai pu approcher mâles et femelles de Caloptéryx hémorrhoïdal le long d'un ruisseau où ils chassaient les moustiques, un peu trop abondants à mon goût, depuis des perchoirs situés à mi-hauteur de la végétation riveraine.

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Caloptéryx hémorrhoïdal (Calopteryx haemorrhoidalis) mâle posté et prêt à fondre sur un petit insecte de passage, un moustique par exemple. Le catadioptre rouge-rosé est visible sous l'extrémité de l'abdomen. La Caloptéryx hémorrhoïdal est la seule espèce de Caloptéryx en France dont les mâles ne sont pas bleu métallique. (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro f2.8)

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Caloptéryx hémorrhoïdal (Calopteryx haemorrhoidalis) mâle à l'affût (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro f2.8)

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Caloptéryx hémorrhoïdal (Calopteryx haemorrhoidalis) mâle à l'affût. Les Caloptéryx ouvrent régulièrement leurs ailes lorsqu'ils sont posés, ce que fait l'individu photographié ici. (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro f2.8)

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Caloptéryx hémorrhoïdal (Calopteryx haemorrhoidalis) femelle à l'affût. Les femelles de Caloptéryx ont le corps vert métallique et sont souvent difficiles à identifier. Cependant dans le cas du Caloptéryx hémorrhoïdal, la partie apicale fumée des ailes est caractéristique. (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro f2.8)

30 septembre 2016

La biche volante

La France métropolitaine compte quand même quelques espèces de "gros" Coléoptères dont la rencontre est toujours impressionnante. S'il ne rivalise pas avec certains de ces cousins des basses latitudes, le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) fait pourtant partie de ceux-là. Les mâles sont des figures emblématiques de nos chênaies dans lesquelles ils se développent, les larves passant plusieurs années dans le bois mort. Les mandibules des imagos mâles hypertrophiées et ramifiées comme des bois de cerf leur valent le nom de cerf-volant. Cependant, les femelles, tout comme les biches du cerf sont dépourvues de cette ramure ou plutôt possèdent des mandibules adaptées au prélèvement de la nourriture et non au combat entre rivaux ! Cet attribut spécifique des mâles est un bel exemple de sélection sexuelle puisque ce sont ceux qui possèdent les plus puissantes et longues mandibules qui ont le plus de chances d'emporter les faveurs des grandes biches en écartant leurs rivaux lors de combats spectaculaires. Voici ci-dessous quelques photographie d'une de ces grandes biches croisée sur un sentier en plein jour alors que l'animal est plutôt actif à la tombée de la nuit.

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Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) femelle en posture défensive. Les mandibules écartées ne sont pas très engageantes ! (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) femelle en posture défensive. (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) femelle. (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) femelle. Les antennes à rôle olfactif sont ici bien visibles. (Parc de Miribel-Jonage, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

20 septembre 2016

Une armée de solitaires

Je profite de l'abondance d'abeilles solitaires du genre Anthidium couramment appelées Anthidies ou abeilles cotonnières sur les fleurs de Salicaires du Parc de Gerland pour poster quelques photographies et rappeler que le service de pollinisation des fleurs (et de celles que nous cultivons en particulier) est loin d'être le seul fruit du travail de l'Abeille domestique (Apis mellifera). La pollinisation a existé bien avant l'apparition de l'abeille domestique et nombreux sont les insectes susceptibles de la réaliser. Le groupe d'Hyménoptères comprenant l'Abeille domestique (les Apoidea) est riche de centaines d'espèces d'abeilles dites "solitaires" qui nourrissent leur progéniture de nectar et de pollen et participent largement à la reproduction des plantes à fleurs. Les débats actuels autour de l'utilisation des pesticides sont focalisés sur quelques espèces bien connues dont l'Abeille domestique ou le Bourdon terrestre (Bombus terrestris) parce que ce sont ces populations qui sont le mieux étudiées. De part la taille de leurs colonies (une colonie d'abeilles domestique comprend environ 10 000 abeilles, une colonie de bourdons terrestres quelques centaines d'ouvrières), ces espèces sont sans doute plus robustes aux effets des pesticides comme les néonicotinoïdes que les espèces solitaires comme les Anthidies ou encore les Osmies. Pour en revenir aux Anthidies, ces espèces ont la particularité de récupérer des fibres végétales pour tisser leur nid ce qui leur vaut le surnom d'abeille cotonnière. Les mâles sont beaucoup plus gros que les femelles sur lesquels ils sautent à la moindre occasion ce que j'ai pu constater ce matin. Les femelles possèdent un ensemble de soies sur la face ventrale de leur abdomen appelée brosse ventrale qui leur permet de récolter du pollen dont elle nourrit sa progéniture. Vous pourrez retrouver de très jolies photos et explications dans un chouette article en suivant ce lien !

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Anthidie (Anthidium sp.) mâle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Anthidie (Anthidium sp.) femelle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). Les nectaires de la fleur se trouvent au fond de la corolle ce qui oblige l'abeille à insérer ses pièces buccales différenciées en langue à l'intérieur de celle-ci. (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

 

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Anthidie (Anthidium sp.) femelle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Accouplement d'Anthidies (Anthidium sp.). Le mâle presque deux fois plus gros que la femelle bondit dessus et ne lui laisse guère le choix... (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Anthidie (Anthidium sp.) femelle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). Le genre Anthidium est facile à reconnaître à la forme de son abdomen globuleux et à ses motifs latéraux jaune vif. Sa pilosité la différencie au premier coup d'oeil d'une guêpe. (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Accouplement d'Anthidies (Anthidium sp.). Madame semble continuer à butiner...(Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Anthidie (Anthidium sp.) mâle en train de prélever le nectar d'une fleur de Salicaire (Lythrum salicaria). Pendant ce temps là, une autre toute petite abeille s'est posées délicatement sur les ailes du géant ! (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Cette Abeille domestique (Apis mellifera) tire sa révérence, pendue aux chélicères d'une araignée-crabe (Misumena vatia) qui vient de la paralyser de son venin puissant agissant très rapidement. (Parc de Gerland, Lyon, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

10 septembre 2016

Couleurs complémentaires

Pour le plaisir des yeux, voici deux photos de Libellule écarlate (Crocothemis erythraea), sur fond de verdure. Le plein été est une saison de choix pour partir à la rencontre d'un grand nombre d'espèces dont les adultes sont présents. Vous pourrez par exemple constater les préférences de chacune par rapport au type de milieu aquatique et au type de végétation. Cet anisoptère très commun est sans doute l'une de nos plus spectaculaires libellules. Elle préfère les milieux d'eaux stagnantes et se trouvait ici en nombres importants sur les bassins de la Cité des tortues A Cupulatta située dans la vallée de Gravona en Corse du Sud. La position d'affût avec abdomen légèrement relevée, est assez typique de ce groupe de Libellulidés.

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Libellule écarlate (Crocothemis erythraea) mâle à l'affût le long d'un bassin d'eau stagnante. (Cité des Tortues, A Cupulatta, Corse du Sud, juillet 2016, EOS 50 D + 50 mm macro)

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Libellule écarlate (Crocothemis erythraea) mâle adoptant la position de l'obélisque, participant peut-être à la thermorégulation de l'animal. (Cité des Tortues, A Cupulatta, Corse du Sud, juillet 2016, EOS 50 D + 50 mm macro)

30 août 2016

Le petit Poucet

Voici quelques images d'un comportement très intéressant à observer chez un papillon : la ponte par la femelle. Il s'agit ici d'une femelle d'Azuré de Lang (Leptotes pirithous), une espèce de la frange méditerranéenne présente aussi en Corse. Très facile à identifier grâce à son motif vermiculé caractéristique au revers de ses ailes, elle fréquente les endroits un peu humides et se trouvait ici au abords d'un cours d'eau, la Gravona en Corse du Sud. La ponte qui a lieu sur ces clichés sur un pied de Dentelaire du Cap (Plumbago auriculata), une plante ornementale, se fait suite à une inspection minutieuse des bourgeons par la femelle. Elle ne choisit de pondre que dans des bourgeons floraux d'une certaine maturité, ni trop fermés, ni trop ouverts. Lorsqu'elle a trouvé le bon, elle incline alors son abdomen vers les parties végétales et pond un oeuf unique, blanchâtre et minuscule qui adhère au bourgeon. Ce petit manège dure plusieurs minutes, de ponte en ponte, comme un semis de petits cailloux pleins de vie, portant la génération suivante...

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Azuré de Lang (Leptotes pirithous) femelle. En France seuls deux espèces d'azurés présentent ce type de motif vermiculé sur le revers des ailes, ce sont les Azurés porte-queue (Lampides boeticus) et de Lang. Le premier présente une bande claire marginale sur le revers qui n'est pas présente chez l'Azuré de Lang. (Cité des tortues, A Cupulatta, vallée de la Gravona, Corse du sud, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Azuré de Lang (Leptotes pirithous) femelle en train de pondre sur un pied de Dentelaire du Cap (Plumbago auriculata). La femelle choisit méticuleusement les bourgeons sur lesquelles elle décide de laisser un oeuf unique. (Cité des tortues, A Cupulatta, vallée de la Gravona, Corse du sud, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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Azuré de Lang (Leptotes pirithous) femelle en train de pondre sur un pied de Dentelaire du Cap (Plumbago auriculata). La femelle choisit méticuleusement les bourgeons sur lesquelles elle décide de laisser un oeuf unique. (Cité des tortues, A Cupulatta, vallée de la Gravona, Corse du sud, juillet 2016, EOS 50D + 100 mm macro)

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